18/10/2022
Chères Increvables,
Sorties des tiroirs vous partagez vos histoires,
Celles qui narguent les respirations et soufflent le blues,
Celles qui dispersent l’inspiration dans le feu des vies,
Mais j’écoute surtout vos joyeuses forces,
Celles qui, poing levé, brisent les silences
et détonnent d’envie d’avancer,
...
On me demande souvent ce que j’ai retenu de cette échappée ?
Vous Souvenez vous de cette chaleur ?
...
Celle de la brume de l’aube,
où tôt s’envole la fraicheur de la nuit,
Précèdant l’odeur du café
rires et viennoiseries,
Celle qui tape sur l’écume des vagues,
Roulant fumantes sur le bitume
Coup de soleil, crème et casquette,
Celle qui goutte de sueur,
Au parfum de fleur de sel.
Et s’éponge dans nos bandanas de couleur,
Celle qui nous assoiffe,
Vers les parfums de glace,
Sorbet fraise, saveur passion,
Celle du soir coloré rosée,
Où, Elles. Luisantes sautent à l’eau,
Recommencent. Plus puissantes EN CORPS,
Et il y a surtout,
Celle de la chaleur de vos coeurs,
Où dans les vagues des rires,
coulent des larmes de joie,
Quand la lune pleine et gourmande
Illumine l’itinérance,
De ce voyage contre les violences.
...
Merci pour votre confiance,
Merci d’avoir embarqué dans ce voyage
Vous êtes tellement Increvables !
14/08/2022
Six femmes ont pédalé de Nantes à Noirmoutier contre les violences conjugales. En route, elles ont écrit, lu, chanté, immortalisé cette échappée à travers l’image et la voix. Mais voici plutôt les propres mots de ces incroyables Increvables qui vous donneront un aperçu de ce qu’elles ont vécu…
Laëtitia
Il aura suffit d'une discussion improvisée, d'une folle idée, d'un défi à réaliser. Celui de partir sur les routes à vélo, ensemble "contre les violences conjugales".
Quelques mois plus tard, nous sommes six femmes, déterminées, fortes,
combattantes, conquérantes, en route pour cette folle épopée entre Nantes et Noirmoutier.
Si on m'avait dit un jour que je ferais 140 kms sur un tandem adapté, je ne l'aurais pas cru.
Pourtant je l'ai fait ! Enfin NOUS l'avons fait ! Avec cette Increvable équipe.
Pourquoi tandem adapté ?
Parce qu'il a fallu s'adapter à mon handicap. Oui, je suis tétraplégique suite à une tentative de féminicide. Je suis rescapée, miraculée ou survivante c'est vrai.Mais je suis avant tout "vivante".
Et cette échappée a été l'opportunité de montrer une nouvelle fois qu'après les violences, c'est la vie qui reprend le dessus.
Le tandem, pas simple à appréhender, c'était une première pour moi. Je n'étais pas remontée sur un vélo depuis 10 ans ! Maindalier pour moi, pédalier pour mon binôme, il nous a fallu apprivoiser ce drôle d'engin et avoir une totale confiance l'une en l'autre pour pouvoir lâcher prise.
Je réalise la chance que j'ai eu de vivre cette expérience. Cette aventure humaine et inclusive avant tout, ce défi sportif, ces partages d'expériences, ces témoignages, ces émotions, beaucoup d'émotions.
Quelles ont été les limites pour moi ?
Aucune
Et le handicap ?
Le handicap n'a plus son importance quand on voit dans le regard de ses partenaires uniquement de la bienveillance...c'est ce qui m'a donné des ailes. Je me suis dépassée pour elles, pour moi, pour ces femmes qui luttent, qui se battent, qui résistent.
Pour toutes ces Increvables guerrières.
Tellement fière de notre échappée !
Julie
À l'intérieur de moi, ça résonnait très fort mais je n'étais pas sûre de vouloir le sortir au dehors.
Que fait-on justement, avec les roues crevées de nos passés, à la fois si semblables et si singuliers ?
Est-ce que c'est le moment ? Qu'est-ce qu'on veut prouver en pédalant ?
Je ne me suis pas défilée, j'y suis allée.
J'ai choisi une selle géniale pour ma bécane, avec le même engouement que si j'avais choisi le siège d'une navette spatiale. En route pour le voyage selleste !
On s'est élancées à tire d'ailes. À tire d'elles. Six comètes qui roulent à toute volée sous 40 degrés. Six femmes en nage qui s'engagent, qui s'enragent.
Comme un bouclier pour foncer loin devant, on tient le guidon. C'est qu'il nous en reste à explorer, des bouts d'horizon.
Ce vélo nommé Xena, comme la guerrière de mon enfance, il me donne de l'assurance.
Attention Messieurs, dégagez, laissez les comètes passer !
On prend les virages comme dans un mirage. Ce vélo, c'est ma juste place le temps du voyage.
Par un effet de bascule intéressant, chaque muscle qui se tend sous l'effort libère un poids et allège le coeur.
Nos visages qui brillent sous la pleine lune, je veux m'en souvenir toujours. Ce soir-là une nouvelle constellation a vu le jour.
Le lien cosmique entre une aventure cyclo féministe et l'Espace, c'est la réponse à ma question.
Qu'est ce qu'on veut prouver en pédalant ?
Qu'on est là, bien présentes, que l'Espace, il est à nous. On l'occupe, on en
redessine les contours, on illumine le parcours.
"L'échappée des increvables".
Je ne me suis pas défilée, je suis même prête à y retourner.
Coup de coeur
Laëtitia raconte son histoire dans un livre qu’elle vient de publier et dont tous les bénéfices seront reversés à des associations oeuvrant contre les violences faites aux femmes.
" Je me suis souvent demandé s'il était légitime que j'écrive ces lignes. Pourquoi les écrire ? Pour qui les écrire ? Beaucoup de questions se sont bousculées dans ma tête avant de franchir le pas. J'ai longtemps hésité à me raconter dans un livre. J'ai aussi douté de ma capacité à pouvoir le faire. Est-ce que je peux parler de violence conjugale alors que je n'ai pas été maltraitée pendant des années comme le sont de "trop" nombreuses femmes ? Est-ce que je peux parler du handicap alors que je ne m'identifie pas au mot "handicapé" ?
Est-ce que je peux parler de résilience après ce coup de tonnerre qui a chamboulé ma
vie ? Oui !"
31/05/2022
Freetown, Sierra Leone, mars 2022
Le soleil est déjà haut et la chaleur écrasante en cette matinée de mars. C’est la sortie de l’école dans le quartier de Kissy, dans le nord de Freetown, capitale de la Sierra Leone, et les enfants courent, se chamaillent et se retournent vers nous en riant. Parmi la foule, une jeune femme aux cheveux courts se détache et vient à notre rencontre. Elle nous guide vers son petit logement, qui donne sur le lit d’une rivière.
A l’intérieur, un casque de vélo est accroché au mur ainsi que des médailles dorées,uniques décorations du minuscule salon.
Nous sommes chez Isata Sama Mondeh. Derrière un sourire étincelant se cache une redoutable athlète : elle est la championne de cyclisme féminin du pays - la première femme à obtenir un tel titre - “la femme la plus rapide”, se décrit-elle, toujours en souriant. Elle est aussi la première mécanicienne du pays à avoir son magasin de réparation de vélos.
Des exploits d’autant plus remarquables que la Sierra Leone n’est pas connue pour ses efforts en matière d’égalité des sexes. Dans le milieu du sport, certaines timides avancées se font sentir mais les jeunes filles sont, semble-t-il, écartées de la performance sportive dès le plus jeune âge (nous avons notamment assisté à une journée “sports” dans une école primaire et l’une des épreuves réservées aux filles consistait à insérer un fil dans une aiguille le plus rapidement possible). Mais pas pour Isata. Enfant, elle empruntait un vélo pour pédaler dans les rues et faisait la course avec les garçons. Au lycée, elle a été repérée par une équipe de cyclisme qui l’a soutenue et entraînée pour participer à des courses professionnelles. Lors de sa première course, elle est la seule femme à participer. Au fil des courses, elle grimpe les échelons, améliore son chrono, devançant les hommes dans le classement final à plusieurs reprises. En 2019, elle remporte le Tour de Lunsar dans la catégorie féminine, la course de cyclisme la plus importante du pays
“Aujourd’hui je suis fière,” me dit-elle, “fière de montrer qu’une femme peut faire cela.J’espère inspirer de nombreuses jeunes filles et les faire réfléchir. J’ai envie qu’elles croient en leur avenir et qu’elles se dépassent et se sentent puissantes comme moi.”Inspirer, Isata l’a déjà fait, comme en témoigne Joyce, rencontrée le même jour et juste après son entraînement. L’adolescente de 15 ans a rejoint l’équipe des
Flames Cycling Club
qui comporte aujourd’hui plusieurs équipes féminines, en junior comme en adulte.Elle a suivi les pas de son père, également cycliste et réparateur vélo, mais c’est l’image d’Isata sur le podium qui la marquera le plus.
Âgée de 29 ans et enceinte au moment de notre rencontre, Isata fait une pause dans ses activités de cycliste et prête son vélo de course à Joyce pour assurer la relève du cyclisme féminin dans le Tour de Lunsar.
Isata a ainsi découvert la mécanique vélo grâce à l'association Village Bicycle Project qui fournit des bicyclettes aux communautés rurales dans plusieurs pays d’Afrique, dont la Sierra Leone. Elle se découvre une passion et un talent pour la mécanique, à tel point qu’elle parvient à ouvrir un atelier/boutique à Makeni, deuxième plus grande ville du pays et à être embauchée en tant que staff technique sur le Tour de Lunsar de 2022. “Les gens n’en croyaient pas leurs yeux quand ils m’ont vu réparer des vélos. Certaines personnes
venaient à ma boutique juste pour me regarder faire parce que c’est hors du commun devoir une femme faire de la mécanique,” dit-elle.
Comme beaucoup de femmes dans le monde, Isata a longtemps douté sur les capacités physiques des femmes à faire du vélo, notamment à cause de croyances et de tabous véhiculés. “C’est encore tabou dans de nombreuses communautés de voir une fille faire du vélo parce qu’on croit que le frottement de la selle de vélo peut causer des“problèmes”,” explique-t-elle. “Même moi, je doutais et j’ai eu peur que je ne puisse pas tomber enceinte à cause de ma pratique du cyclisme, que le vélo rendait stérile. Puis je suis tombée enceinte, deux fois, et j’ai pu montrer à tout le monde que c’était ridicule de croire ça!”
Isata a
créé le buzz l’an dernier
en pédalant en robe de mariée après avoir épousé sonmari. “C’était une condition,” me révèle-t-elle en riant. “S’il ne voulait pas faire du vélo le jour de la cérémonie, il n’y aurait pas eu de mariage !”
11/04/2021
La nouvelle année rimait avec nouveau départ pour les Increvables et la concrétisation de toutes nos discussions: il était temps de mettre nos rêves et nos envies sur papier. Nous nous sommes réunies à Nantes, chez Lucie, pour une petite semaine de travail sur la bande dessinée. Au programme: repérages dans des librairies, rencontres et sessions d'écriture et de dessin pour avancer dans le projet.
Après avoir établi notre planning de la semaine, nous avons entamé les cartes mentales, les listes et les calendriers pour fixer nos idées sur l'album BD. Les idées fusaient, on s'est inspirées, amusées, c'était une partie fun du projet! Nous n'avons pas manqué non plus de profiter de la très belle maison de Lucie et de toutes ses BDs à dévorer. Sans parler des nombreux vélos dans la cabane du jardin que nous avons pris tous les jours pour s'aérer le cerveau et faire travailler nos cuisseaux.
La doctorante Marine Gillis est venue nous voir, notamment pour profiter des conseils avisés de Lucie pour un petit cours express de mécanique vélo. Marine écrit une fascinante thèse sur la libération sexuelle des militantes des groupes femmes/MLF en Bretagne et Pays-de-la-Loire et part à la rencontre de ses interviewées à vélo. Elle partage ses aventures de thèsarde sur son très chouette blog.
Mardi nous sommes parties à la découverte de la Mystérieuse Librairie Nantaise, une librairie spécialisée qui ne vend que des bandes dessinées. Nous avons longuement arpenté les rayons et bien discuté avec le vendeur qui nous a livré de précieux conseils sur la chaîne du livre et les maisons d'éditions qui colleraient bien à notre projet. Nous hésitions toujours: maison d'édition ou auto-publication?
Mercredi, une très chouette rencontre avec deux membres de la Tricyclerie à Nantes, une association qui collecte les déchets organiques de nombreux restaurants et boutiques pour en faire du compost. Les tournées de collecte se font exclusivement à vélo cargo et l'équipe est majoritairement féminine. Nous avons ainsi discuté avec Coline, créatrice de la Tricyclerie et Margaux. Le succès est tel que l'association emploie à présent 9 personnes et espère se développer encore plus pour peut-être collecter les déchets végétaux des particuliers.
Mais nous sommes vite rentrées pour être à l'heure pour une séance de brainstorming avec des membres actives de la communauté féministe et engagée à Nantes: historienne de l'art, activatrice d'égalité en entreprise, directrice d'étude... C'était aussi notre premier pitch à des personnes tierces, la pression se faisait sentir. L'écoute fut bienveillante et les réactions positives mais non dénuées de remarques et critiques constructives. Narration, organisation du travail, financement...tout fut passé au crible par ces femmes remarquables. Le couvre-feu les a renvoyé chez elles mais pas avant qu'elles ne nous aient soufflé une idée. "Vous mettre sous forme associative nous paraît le mieux pour avancer!"
Inspirées nous nous sommes attelés à l'écriture du scénario de la BD. Les Muses devaient être avec nous parce que nous avons super bien avancé et avons hâte de vous raconter cette histoire.
Le lendemain, RDV en visio avec une chercheuse au Royaume-Uni, qui a écrit un formidable livre intitulé Bikes & Bloomers. Kat Jungnickel y décrit l'inventivité des anglaises victoriennes pour adapter leur tenue à la pratique du vélo qui explose en Angleterre au 18è siècle. Pour ses recherches elle a d'ailleurs recrée un patron suivant des descriptions trouvées dans les archives afin de créer une jupe qui se retrousse grâce à un système ingénieux de cordage disimulé. Les femmes pouvaient alors tirer sur une ficelle pour remonter leur jupe afin qu'elle repose sur leurs hanches, enfourcher un vélo et pédaler loin des injures lancées par les hommes (et beaucoup de femmes!) de l'époque.
Nous avons terminé notre résidence avec un arrêt à Lyon pour rencontrer une de nos cyclo-voyageuses préférées: l'ambullangère, aka Eugénie Senlis qui a effectué un tour de France des paysans boulangers pendant l'été 2020. Elle prévoit d'écrire un livre-photo et un petit guide pour cyclovoyageuses à la suite de ce périple. La résidence s'est terminé sur les délicieuses notes sucrées de la galette des rois maison d'Eugénie!
31/03/2021
“Le cyclo-voyage me donne un sentiment de liberté. Quand je voyage seule, je vais là où le vent me mène, au gré des rencontres, rien n'est planifié à l'avance.” On ne l’aurait pas dit mieux nous-mêmes. Clémence Legrand nous a appelé simplement pour nous dire à quel point le vélo est bien plus qu’un moyen de se déplacer, c’est quelque chose qui est “ancré”. Ce qu’elle aime, ce sont les longues distances. Cet été, elle a traversé les Alpes françaises avec une amie, sans savoir que ce voyage allait la transformer.
Elles ont roulé 7 jours avec deux jours de repos. Son meilleur souvenir? “Un réveil à 3h30 du matin et une arrivée au lever du soleil au sommet du col de l'Izoard (...) Rouler de nuit est un vrai bonheur et voir une étoile filante tomber sur la montagne ne gâche rien. Mais peut être ce qui pour moi reste le plus important c'est de partager ce moment et d'avoir une amie avec qui le faire.”
Finalement, elle est tellement conquise qu’elle annule son billet de train pour Paris et décide de rentrer...à vélo. “Mes jambes avaient besoin de continuer à pédaler et ma tête de s'évader.” S’en suit un périple de trois deux semaines sans matériel de bivouac au cours duquel elle retrouve de la famille, des amis et redécouvre la France: Toulon, Mont Gerbier de Jonc, Mont Ventoux, Nyons, Le Puy-en-Velay, Paray-le-Monial, Montargis et enfin Melun puis Paris et l’arrivée pile à temps pour fêter ses 30 ans. Elle a mêlé petites étapes pour profiter de ses proches et étapes plus longues pour couvrir de la distance.
“J'aime la spontanéité, la possibilité d'adapter son parcours, de rester plus ou moins longtemps à un endroit pour le découvrir ou juste passer du temps avec les personnes qui font les lieux.” Un magnifique voyage, une belle philosophie et des super mollets, bravo à Clémence et bienvenue dans la petite famille des Increvables!
17/02/2021
"A travers le vélo, je me répare. Je répare mon corps et la relation que j'ai avec lui." Olivia Chaloin vit avec son handicap depuis sa naissance. C'est en découvrant le voyage à vélo avec son conjoint Yves qu'elle trouve enfin sa place dans le monde mais qu'elle révèle aussi des capacités extraordinaires. Au quotidien, chaque geste lui demande un effort, la freine; à vélo, elle vole, elle s'émancipe. Gravir les Andes à la force des mollets? C'est fait. Pédaler par -30°C? Fait aussi. Pour Yves, elle est même plus endurante que les athlètes masculins qu'il connaît. "Olivia est bien plus forte, plus résistante. Je préfèrerais partir avec elle qu'avec mes amis athètes, sans hésiter." C'est elle qui l'encourage dans les moments les plus difficiles."Le vélo m'a permis de voir que les limites du corps humain son bien plus éloignées qu'on ne le pense," dit-elle.
À présent, elle prépare une aventure en solo (avec le soutien infaillible d'Yves): la traversée de l'Australie avec son fat bike couché, Gulliver, conçu pour les pistes et dunes du désert australien fut le premier projet.
La pandémie a malheureusement empeché l'obtention des visas australiens et ce voyage est reporté. Qu'importe, Olivia reste déterminée. Elle part finalement en Afrique et réalisera la traversée du désert d'Afrique australe, en Namibie.
Vous en saurez plus sur les aventures hors normes d'Olivia dans la bande dessinée.
Pour suivre les aventures d'Olivia et pour soutenir le fabuleux projet "Push Bush" en Afrique puis en Australie suivez la page Facebook Yves et Olivia ainsi que le site www.yvesetolivia.com
24/01/2021
En octobre 2020, juste avant le deuxième confinement, nous nous sommes retrouvées toutes les trois (Lucie, Morgane et Sophie) pour une première session de travail ensemble et 'sur le terrain'. Direction Mâcon, puis le Jura pour notre première interview pour la bande dessinée que nous projetons d'écrire.
A ce stade là, pas encore d'association, ni même de nom, juste l'envie d'écrire, de dessiner et de raconter les femmes à vélo. Le nom 'Les Increvables' apparaîtra au hasard, prononcé par l'une d'entre nous tandis que nous roulions à travers les forêts et au bord des lacs du Jura.
L'histoire d'Olivia Chaloin et de ses cyclo-voyages de l'extrême nous avait touché très tôt dans nos recherches et nous voulions absolument la rencontrer. Heureusement pour nous, elle était partante et c'est avec un timide sourire qu'elle et son mari Yves nous ont accueillis chez eux. Nous avons opté pour une sortie à vélo sous le soleil automnal pour se connaître un peu. Un peu réservée au début, la conversation a vite fusé et s'est détendue, oscillant entre moments de silence face à la beauté de la campagne environnante et rires exaltés. Avec son tricycle couché Gulliver, Olivia nous a emmené sur son terrain d'entraînement avant sa prochaine aventure à vélo. Son regard pétillant et sa promesse de nous en dire plus nous a poussé à pédaler plus vite: pour une fois, nous avions hâte de terminer une sortie en vélo!
Chez eux, Olivia et Yves nous ont régalé avec leurs histoires de voyage à vélo, entre galères quotidiennes des cyclo voyageurs et moments de grâce face à la découverte de l'ailleurs et de l'autre. Nous étions absolument ravies de découvrir qu'Yves avait écrit une bande dessinée pleine d'humour et de poésie sur ses différents cyclo voyages, dont le tour du monde à vélo réalisé avec Olivia quelques années auparavant.
Ce fut un weekend de partage et d'échanges sur le vélo et ses fabuleux pouvoirs. Olivia fut encore plus inspirante que nous ne l'avions imaginé. La générosité et l'enthousiasme du couple pour notre projet nous ont laissé du baume au coeur et nous sommes reparties, tristes de ne pouvoir rester plus longtemps, mais déterminées à le mener à bien. Pour Olivia, pour tous.tes celles et ceux qui aiment le vélo autant que nous, pour tous.tes les Increvables.
Retrouvez le mini portrait d'Olivia dans un prochain post!
Les Increvables en Selle
96 avenue Francis de Pressensé
44000 Nantes
tel: +33 7 66 26 33 36
lesincrevables2020@gmail.com
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